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EAN13
3781558012901
Dimensions
30 x 23 cm
Poids
400 g
À paraître

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Rosângela Rennó a déjà exposé aux Rencontres d’Arles, au musée du Jeu de Paume, au Centre Pompidou, et
plusieurs fois à la Biennale de Venise pour représenter son pays, le Brésil. Pourtant son nom ne figure pas
dans les histoires de la photographie, ou à la marge. Comment expliquer que cette artiste qui est
collectionnée depuis plusieurs décennies dans les plus prestigieuses institutions internationales (MoMA de
New York, Tate Modern de Londres, musée Musée Reina Sofia à Madrid, Pinacothèque de São Paulo...)
demeure dans l’ombre ? C’est bien pour changer cette sous-exposition des femmes photographes que le Prix
Women In Motion a été initié par Kering, en partenariat avec les Rencontres d’Arles, il y a cinq ans. Après
Susan Meiselas, la photojournaliste américaine, en 2019 ; Sabine Weiss, la photographe humaniste franco-
suisse, en 2020; Liz Johnson Artur, la chroniqueuse cosmopolite de la communauté noire, en 2021; et Babette
Mangolte, témoin privilégiée de l’avant-garde chorégraphique des années 1970, en 2022 ; c’est aujourd’hui la
Brésilienne Rosângela Rennó, exploratrice de l’archive photographique, qui est mise en lumière dans ce 5e
opus des hors-séries Fisheye dédiés aux lauréates du prestigieux Prix Women In Motion.
« L’histoire, petite ou grande, est un organisme vivant et a toujours été réécrite aussi avec les images ; à
certaines époques avec plus de vigueur qu’à d’autres », nous confie l’artiste. La relecture de l’histoire –ou
plutôt des histoires– que nous racontent les photographies vernaculaires est au cœur de la pratique de la
créatrice brésilienne. Sur les ruines de la photographie, le titre de l’exposition présentée cet été à La
Mécanique générale dans le cadre des Rencontres d’Arles, laisse entendre toute la dimension politique du
travail de l’artiste qui, à travers ses œuvres singulières, convoque la photographie, le collage, la vidéo, la
sculpture, l’installation... et toute une palette d’expérimentations plastiques. Une écriture contemporaine qui
rejoint cette volonté de réécrire l’histoire des femmes dans la photographie, comme le précisent Valérie
Duport, Directrice de la communication et de l’image de Kering, et Christoph Wiesner, directeur des
Rencontres d’Arles, dans ce numéro. « Ce n’est pas en deux ou trois ans que l’on peut faire changer les
mentalités », analyse Valérie Duport. Mais l’initiative du Prix Women In Motion « sensibilise les commissaires
d’exposition, et la parité homme-femme au sein des expositions collectives devient quelque chose auquel on
prête de plus en plus attention », ajoute, confiant, Christoph Wiesner.
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