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Propriété privée

Julia Deck

Les Éditions de Minuit

  • Conseillé par
    15 octobre 2021

    Vie moderne

    Ah, le rêve du pavillon de banlieue au milieu d’une nature verdoyante, avec sa promesse d’habitat passif….

    C’est ce dont rêve ce couple de cinquantenaire parisien dont le mari est gravement dépressif. Et lorsqu’une opportunité s’offre à eux, après moult calculs, ils se lancent dans l’aventure.

    Et quelle aventure ! Car habiter un pavillon, c’est également avoir affaire aux voisins, ce que le couple avait oublié dans l’équation. Et certains voisins sont pour le moins dérangeants.

    Ce texte est fort riche : d’abord par le style en focalisation interne (c’est la femme qui s’adresse à son mari à postériori). On aime, ou pas, mais ici, c’est fluide et bien trouvé.

    Car nous n’aurons que le point de vue de cette parisienne stressée quand quelque chose déborde sur sa pelouse.

    J’ai aimé que ces conflits de voisinage se corsent avec la disparition de la voisine aguichante, et le doute que l’auteure instille : la femme protège-t-elle son mari ?

    J’ai aimé les couples voisins, tous un peu caricaturaux mais sans excès.

    Tout est toujours suggéré, car nous n’avons que la version de la narratrice, forcément déformée.

    Et puis les soucis des nouveaux bâtiments, notamment le chauffage révolutionnaire qui ne fonctionne pas.

    Que de problèmes !

    Un roman dévoré qui dissuaderai d’acheter les plus convaincus des couples.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du chat et du chien des voisins bruyants qui disparaissent tour à tour.


  • Conseillé par (Libraire)
    22 avril 2020

    Idéal pour passer un agréable moment.

    Satire sociale et parodie de roman noir, Julia Deck nous ravit dans cet ouvrage drôle et incisif.


  • Conseillé par
    12 mars 2020

    J'ai beaucoup aimé Viviane Elisabeth Fauville de l'auteure, je me suis donc plongé dans son dernier roman sans aucune crainte. J'aime bien lorsqu'à partir de faits bénins, de personnages fictifs très réalistes un romancier, en l'occurrence, une romancière, bâtit un roman qui m'embarque. Mon seul bémol vient du format puisque je l'ai lu sur une liseuse et que, décidément, ce format n'est pas fait pour moi.

    Mais revenons au texte qui m'a séduit par son ton entre l'ironie, l’empathie, le sarcasme, la vacherie. Tous les sentiments et émotions sont décrits : haine, jalousie, envie, amour, désir... Le quartier est une mini-société dans laquelle ces gens apprennent à se connaître, se lient plus ou moins, parfois beaucoup -sans doute trop aux yeux des conjoints. Ce sont des rapports humains classiques et exacerbés qui se nouent dans ce quartier en construction et en rénovation puisque le système de chauffage révolutionnaire ne fonctionne pas. Il faut donc faire venir des ouvriers et là -quelle transition- j'ai souligné le passage suivant, bien vu et fin :

    "Quand je suis descendue à la cuisine le jour suivant, un camion benne barrait l'entrée de la voie. Les ouvriers déchargeaient du matériel. Un quart d'heure plus tard, ils ont commencé à forer. C'était un bruit sans nom qui explosait à l'intérieur des crânes. Il n'était pas humainement possible de le supporter. Et ces hommes qui foraient, casque vissé jusqu'aux yeux, bras rivés à l'engin qui pulvérisait l'asphalte, exécutaient leur tâche avec une tristesse muette. Peut-être songeaient-ils, vibrant au rythme de leur machine, qu'ils s'étaient bien fait avoir en traversant la Méditerranée. Peut-être estimaient-ils, à l'inverse, qu'ils étaient mieux ici. Et peut-être qu'ils ne pensaient rien, transformés en simples prolongements de leur machine." (p.68/69)

    J'aime l'écriture de Julia Deck, simple et directe qui va à la fois dans le futile et dans la profondeur et qui sait, au tournant d'une phrase a priori anodine amener une info, une remarque, une opinion ou un questionnement inattendu. Elle fait parler Eva, parfois à la troisième personne, parfois à la deuxième lorsqu'elle s'adresse à son mari. Ce "tu" m'a plu. Il donne un ton intimiste, comme si nous étions avec le couple. Elle nous rappelle qu'on ne choisit pas ses voisins, mais qu'il vaut mieux entretenir avec eux des rapports au minimum cordiaux. D'aucuns pourront dire que son roman part un peu dans tous les sens et que la fin est étonnante. Sans doute. Moi, je me suis laissé totalement faire.


  • Conseillé par (Libraire)
    23 novembre 2019

    Un couple très motivé, les Caradec, emménage dans un écoquartier pour habiter la maison de leurs rêves. Ils en ont prévu tous les détails, choisi avec soin des matériaux durables, voulu qu’elle soit économe en énergie. Ils se sont éloignés de la ville pour habiter un peu à l’extérieur d’une petite commune, à côté de voisins qui leur ressemblent.
    Sauf que… l’arrivée des Lecoq, leurs voisins trop proches, va leur gâcher la vue et la vie.
    Ils n’ont pourtant pas lésiné sur le prix, ils ont voulu "le plus beau et le plus cher", ils ont soigneusement choisi l’endroit et lorsqu’ils sont entrés dans leur logement, elle a "pensé qu’il y avait matière à être heureux, aucune raison
    de ne pas l’être".
    Qu’est-ce qui a manqué, alors ? Ils ont ont acheté sur plans, n’ont pas évalué la proximité des voisins -qui peuvent avoir d’autres façons de vivre, ont ignoré qu’ils allaient vivre dans un lotissement qui serait un petit village où tout se sait, où la vie privée deviendrait relative...
    Et si ces cinquantenaires sans enfants forment un couple solide, il y a tout de même une distance entre "elle", la femme active qui travaille dans "le réaménagement urbain" et son époux, Charles, qui souffre de troubles psychiques handicapants au plan social. Décalage qui complique leur insertion dans un quartier où la vie va rapidement devenir "Rock'n Roll"
    Avec une écriture sobre et sèche, Julia Deck se livre à une cynique mise à jour de la comédie sociale, posant un regard affûté qui ne rate aucun de ces petits détails qui peuvent ruiner la vie : les services entre voisins et le sans-gêne, une confidence faite à la voisine qui l’ébruite, un apéro auquel ils ne sont pas invités, des paroles malencontreusement entendues, une malfaçon dans un équipement innovant qui n’affecte qu’une partie du quartier… Le roman est fait des propos de la narratrice dont on voit que l’interprétation qu’elle en fait ne va cesser d’aggraver le malaise du couple, jusqu’à ce Charles tue le chat, et jusqu’à l’inévitable explosion de la violence.
    C’est grinçant, bien vu, tellement bien vu qu’on en vient à ressentir soi-même leur malaise...


  • Conseillé par (Libraire)
    31 octobre 2019

    A coup sûr l'un des livres majeurs de cette rentrée littéraire. Lucide et méchant, une comédie caustique sur le monde pavillonnaire, ces banlieues surgies de nulle part où règne la promiscuité. Un huis clos où s'entre dévorent de féroces petits bourgeois... Mais les apparences sont parfois trompeuses et les loups eux-mêmes peuvent parfois revêtir de perfides masques.
    Bravo !!


  • Conseillé par (Libraire)
    5 octobre 2019

    Voisins-voisines

    Devenir propriétaire! C'était le rêve de ce couple parisien. Ils ont tout fait pour le réaliser et ont acheté une maison mitoyenne dans un écoquartier.
    Tout allait pour le mieux jusqu'à l'installation de leurs nouveaux voisins, les Lecoq.
    Et le rêve se transforme tout à coup en cauchemar, bruit, odeurs désagréables, fêtes incessantes avec tout le voisinage. C'est devenu insupportable. La tension monte, l'ambiance devient de plus en plus inquiétante, grinçante, angoissante.

    Julia Deck joue avec les personnages et fait de son roman une sorte de thriller. Une fois de plus je salue son écriture rapide, précise et efficace.

    J'adore et vous invite à lire cette pépite dès que possible.


  • Conseillé par (Libraire)
    28 septembre 2019

    Coup de cœur de la chouette

    Julia Deck nous régale à nouveau de son style inimitable, mettant cette fois-ci en scène un éco-quartier de la banlieue parisienne dans lequel viennent d'emménager plusieurs familles. Alors que tout devrait ressembler au Paradis (au moins celui des "bobos"), la désillusion va vite pointer son nez. Puis l’agacement, et ensuite la haine... Jusqu'au jour où le chat disparaît. Délicieusement malsain !


  • Conseillé par (Libraire)
    28 septembre 2019

    Coup de coeur d'Evelyne

    Les Carradec, jeune couple de Parisiens lassés de la vie en appart, décident de franchir le pas : ils vont acheter une maison dans un de ces nouveaux lotissements périphériques, ces lotissements écolos avec des voisins écolos, des enfants éduqués avec bienveillance… mais dès la première ligne, on sent que les évènements ont pris une mauvaise tournure : « J’ai pensé que ce serait une erreur de tuer le chat, en général et en particulier, quand tu m’as parlé de ton projet pour son cadavre. »
    C’est sans aucun doute le roman le plus drôle de cette rentrée ! Un humour décapant qui nous emmène peu à peu vers une étrangeté qui nous inquiète et nous amuse.


  • Conseillé par (Libraire)
    25 septembre 2019

    Un éco-quartier, des voisins bobos, des animaux hostiles, des travaux à la pelle : secouez le tout et obtenez le roman le plus explosif de la rentrée...
    Irrésistible !
    François et Guillaume


  • Conseillé par (Libraire)
    11 septembre 2019

    Une belle maison dans un bel éco-quartier, la promesse d'un nouveau départ?

    Malheureusement, les choses vont vite dégénérer...
    Une atmosphère où la suspicion et le doute font monter irrémédiablement la tension car l'hypocrisie règne en maître, même au sein de son propre foyer...

    Aude


  • Conseillé par (Libraire)
    30 août 2019

    Une des pépites de la rentrée

    Formidable Julia Deck qui écrit pour notre plus grand plaisir un livre dans l’air du temps… Ils sont heureux, ils viennent d’acheter une maison dans un écoquartier, ils vont pouvoir vivre au grand air et partager une démarche écocitoyenne avec les voisins. Tout est pour le mieux.
    Sauf que rien ne se passe comme prévu, il y a du bruit, des odeurs, des voisins, petit à petit, une tension s’installe, un léger malaise, comme une petite musique du doute.
    C’est avec un soupçon de machiavélisme que Julia Deck nous offre un livre extrêmement drôle et intelligent. Une des pépites de la rentrée.


  • Conseillé par (Libraire)
    24 août 2019

    L'enfer, c'est les autres...

    Accéder à la propriété, un gage de sérénité ? C'est du moins ce que pensait notre couple en s'installant dans cet éco-quartier flambant neuf. Mais les soucis ne poussent pas que dans les bacs à fleurs... Férocement drôle, joyeusement noir !
    Christelle


  • Conseillé par (Libraire)
    6 août 2019

    Conseillé par Fabienne, libraire

    Voilà un roman court, nerveux et incisif, avec une écriture au cordeau, une bonne dose de cynisme et une précision d'entomologiste dans son observation d'un lotissement "bobo". Ce qui pourrait n'être qu'un banal vaudeville de voisinage monte progressivement en puissance. On rit jaune mais on rit !


  • Conseillé par (Libraire)
    6 août 2019

    Déraillement

    Quel doux rêve d'accéder à la propriété privée ! Ah oui ? Un rêve ? Sauf quand tout déraille, que le vernis social craque. Mais est-ce vraiment une sortie de route incontrôlée ? Lisons Julia Deck qui nous embarque dans une folie désinvolte et délicieuse !


  • Conseillé par (Libraire)
    12 juin 2019

    Ça commence comme un texte hilarant, qui devient de plus en plus inquiétant et sombre jusqu'à une apothéose finale assez imprévisible... quoique.
    L'enfer, c'est les autres, c'est bien ça ?


  • Conseillé par (Libraire)
    2 juin 2019

    Diabolique

    Ce roman est sensationnel ! Brillant, élégant, d'une noirceur implacable, un tour de force littéraire magistral qui n'a de cesse d'aviver la méfiance du lecteur, de le pousser à élaborer des schémas et des suppositions, de le surprendre jusqu'au dernier mot. N'auriez-vous pas raté votre première lecture, manqué une étape, un mot, une réflexion, rejeté mentalement trop tôt un protagoniste ? S'agit-il d'un long délire imaginaire, une simple vue de l'esprit, disons, un peu diabolique ou un simple plan de construction chimérique ? Réjouissez-vous vous allez le lire une première fois et peut-être deux, on ne sait jamais...