En garde

Un couple, deux enfants de 7 et 13 ans.
Dénoncés, les parents se retrouvent soupçonnés de maltraitance sur les enfants et convoqués à l'ASE.
Un véritable cataclysme pour la famille, qui oscille entre appréhension et incompréhension avant le jour J. Tout s'effondre par la suite. Désarçonnés, ils ne peuvent que subir les visites impromptues et à outrance à leur domicile. Asservis, ils se rendent compte que la protection de l'enfance sait tout d'eux et est très intrusive. Sous le joug de cette "nounou" qui leur pourrit la vie, ils sont totalement dépossédés de leur intimité, réduits à la soumission de leur geôlier. Jusqu'à ce que le corps craque. Et la délivrance, enfin, mâtinée de la menace d'une nouvelle procédure.

Un livre coup de poing, glaçant

Soyez avertis : ne commencez cet ouvrage que si vous avez le temps de le terminer car sinon, c'est certain, vous allez louper votre rendez-vous !

Dès les premières lignes le ton est donné: Amélie, l'autrice, et sa famille vont vivre un séisme effroyable. Séisme déclenché par une lettre pourtant d'apparence anodine qu'on tarde à ouvrir... Quand l'enveloppe finalement se déchire, que les lignes au vocabulaire aussi froid que saisissant se parcourent, l'impensable se produit. La protection de l'enfance est formelle: une enquête pour maltraitance est ouverte suite à une dénonciation anonyme.

Partant pourtant d'un fait bien réel ce texte est une fiction remarquable. Au fil des pages la pression monte, la corde qui nous enlace se resserre et nous étouffe, la tension est plus que palpable, le cauchemar est aussi à notre porte.

Je ne peux vous en dire plus sans ternir votre lecture car, oui, il faut le lire pour découvrir cette machine infernale et tout ce qu'elle peut déclencher au plus profond de nous même. Je dis nous car cette histoire elle nous emporte. La culpabilité, la honte, le désarroi, la douleur, la stupéfaction, l'amour... nous vivons cette lecture à 200%.

"En garde", un titre très à propos pour ce roman ahurissant qui se dévore tel un très bon thriller psychologique! Au cœur d'une famille prise dans l'engrenage administratif d'une dénonciation anonyme, l'histoire oscille entre récit et fiction en semant au fil des pages une tension glaçante... Porté par l'admirable plume pleine de fougue et d'émotion d'Amélie Cordonnier, ce roman haletant est une de mes plus belles lectures de cette rentrée littéraire.

"En garde" d'Amélie Cordonnier explore le cauchemar vécu par une famille suite à une dénonciation anonyme de maltraitance envers ses enfants. La situation se complique lorsque des lettres officielles de convocation à la protection de l'enfance sont reçues. L'enquête administrative bouleverse la vie de la famille et met en lumière les rouages complexes de l'administration française. Tout en révélant l'angoisse et la colère ressenties, le récit met en évidence les conséquences des accusations infondées. La narration habillement menée plonge le lecteur dans un climat de tension et d'injustice, tout en explorant les méandres de l'intimité familiale et les pressions d'une surveillance implacable. Personnellement, j'ai été impressionné par la manière dont l'auteure nous a transportés dans les émotions de cette famille, et comment elle a su capturer la pression étouffante de la surveillance.

Un thriller domestique, une plongée dystopique dans le vécu de l'autrice.
Jusqu'où une dénonciation pour maltraitance à la protection de l'enfance peut amener une famille dans l'effroi?
Un Roman/Récit qui se lit avec intensité , une histoire complétement cauchemardesque
Une petite pépite à lire sans détour!!

Quand un roman s'ouvre par une citation de "Psychose" d'Alfred Hitchcock qui dit ceci : " On est toujours pris à son propre piège. Et personne ne peut s'en sortir. Nous grattons, nous griffons, mais dans le vide", notre curiosité est piquée, on se demande si nous allons nous-même tomber dans ce piège. Et bien oui ! Car Amélie Cordonnier nous embarque très vite dans la spirale infernale qui fut la sienne et celle de sa famille.
Tout commence par une lettre. Amélie est mariée avec Alexandre, elle travaille pour une revue, ils ont deux enfants : Gabriel, 14 ans et Lou, 7 ans. Ils vivent à Paris dans le XVème dans un immeuble mal isolé.
Cette fameuse lettre, reçue en juin 2020, Amélie l'a laissée traîner et puis quand elle finit par l'ouvrir, elle a cru d'abord à un canular. Le service social de proximité lui écrit avoir été saisi d'une information concernant ses enfants et demande que la famille se rende au centre d'action sociale afin d'évaluer les actions d'aide et de protection éventuelle qui pourrait être mise en place pour sa famille. Le prénom de son fils n'est pas le bon, il y a une faute d'orthographe, non ce n'est pas sérieux se dit-elle... jusqu'à l'arrivée d'une deuxième lettre. Elle passe alors un coup de téléphone pour essayer de comprendre et apprend qu'un appel anonyme a été passé au 119 durant le confinement pour signaler de la maltraitance dans le foyer d'Amélie et Alexandre. Ils sont dans l'obligation de se rendre à ce rendez-vous pour évaluer leur situation.
C'est à partir de ce moment-là que les choses changent. Dans une deuxième partie, Amélie Cordonnier nous raconte la lente descente aux enfers, tous les petits détails qui s'enchaînent l'air de rien sans qu'on réagisse et la façon dont la famille va se déliter progressivement. Mais chut ! Il ne faut pas trop en dire sur cette famille sous haute-surveillance car une tension psychologique s'installe très vite et le lecteur a du mal à lâcher son histoire.

Un récit sidérant sur une dénonciation anonyme d'une famille à la protection de l'enfance.

Oppressant!