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La nostalgie heureuse

Amélie Nothomb

Albin Michel

  • Conseillé par (Libraire)
    20 février 2014

    16 ans après avoir quitté le Japon, Amélie Nothomb revient sur les lieux de sa jeunesse à l’occasion d’un reportage.
    Elle porte un regard tendre et touchant sur les images de son passé. On tremble avec elle lors de ses retrouvailles avec les personnages qui on fait son histoire et ses histoires; et à la découverte des stigmates de Fukushima.
    Un texte à fleur de peau qui porte bien son nom.

    Aude


  • Conseillé par
    9 juillet 2021

    Terre bénie qui l’a vue naître, le Japon exerce sur Amélie Nothomb une fascination lointaine faite de souvenirs heureux et de séparations douloureuses. Elle a quitté l’archipel à l’âge de cinq ans pour n’y revenir que seize plus tard, se fiancer avec le gentil Rinri et le quitter lâchement. La revoilà, encore une fois après une absence de seize ans, pour un pèlerinage sur les lieux de son enfance, suivie par les caméras de France 5. Au programme : une rencontre émouvante avec sa vieille nourrice, la visite de son école maternelle, des retrouvailles avec Rinri, désormais marié et père de famille, et puis Kobe -la ville où elle a vécu, Kyoto -la plus belle ville du monde-, Tokyo -la ville de son histoire d’amour- et Fukushima -ville meurtrie où la vie reprend.

    Amélie se promène, découvre, redécouvre, s’émeut, se crispe, se déconnecte, pratique son japonais un peu rouillé, s’émerveille, se réjouit, s’imprègne et finit par rentrer à Paris, s’arrachant encore une fois à ce pays bien-aimé pour mieux cultiver la ‘’nostalgie heureuse’’ de tout ce qu’elle y a vécu.
    Dans le style qu’on lui connait, simple mais parsemé de jolis mots inusités, avec son ironie mordante et la saine distance qu’elle entretient avec son personnage public, Amélie Nothomb réussit à nous intéresser à ce voyage mémoriel très intime. On l’aime brisant le carcan de l’étiquette japonaise pour étreindre sa nourrice ou mourant de honte en train de broder une fraise sous les cris enthousiastes des institutrices de son ancienne école. Et bien sûr, on attendait LA rencontre avec Rinri, le fiancé délaissé…Une lecture plaisante.


  • 15 décembre 2015

    Un livre en deçà des deux opus précédents

    Dans La nostalgie heureuse, suite logique de Stupeur et tremblements et Ni d’Ève ni d’Adam, Amélie Nothomb revient des années après au Japon. Elle effectue une sorte de pèlerinage, revenant sur des lieux qui ont marqué sa vie. Le tout sous l’œil d’une caméra.

    Ce roman est très intime. L’auteur y confie ses pensées les plus secrètes, nous parle des émotions qui l’animent lorsqu’elle revoit sa nounou, son ex-fiancé japonais ou qu’elle visite son école maternelle. Un roman centré autour de l’auteur et clairement autobiographique. On ne retrouve pas le charme des précédents opus… D’autant plus que cette fois-ci, il n’y a aucun apport culturel sur le Japon.

    En conclusion, un roman où Amélie Nothomb se livre sans retenue. Elle nous confie son émotion de retourner après tant d’années dans ce pays qu’elle chérit tant. Si le pèlerinage est touchant et sa plume toujours agréable à lire, je n’ai pas trouvé ce livre exceptionnel.


  • Conseillé par
    26 août 2013

    Faut-il lire "La nostalgie heureuse" ? Beaucoup de banalités

    En mars 2012, Amélie Nothomb est sollicitée par une équipe de télévision pour retourner au Japon, pays qu'elle avait fui deux fois mais qui marque profondément ses écrits et sa personnalité (elle y a vécu jusqu à l'âge de 5 ans, puis y est retournée pour ses premières expériences professionnelles décrites dans " Stupeurs et tremblements "). Ce reportage, réalisé pour France 5, sera l'occasion de retrouver sa nounou, ainsi que son premier amour, et de nous plonger à la manière d'un guide touristique dans ce Japon qui la passionne. Au fil de la lecture, on ne comprend pas pourquoi ce récit est étiqueté " roman " par l'éditeur. Des préparatifs jusqu'au voyage lui-même, l'auteure nous laisse découvrir son univers si particulier et ses émotions intimes (souvent bien banales surtout devant la monstruosité des dégâts de Fukushima). " Toute personne qui débarque dans la plus belle ville est tentée de prononcer quelques sottises. Et la tentation est encore plus forte quand on écrit à ce sujet ", constate-t-elle à la page 73. Alors si Amélie Nothomb le reconnaît elle-même, que dire de plus devant ce qui ressemble à une succession de litanies, mais ravira certainement ses fans. On pourrait en rester là mais non... un miracle s'accomplit enfin dans les tout derniers chapitres. Elle nous fait partager un " Kensho " dans le quartier de Shibuya à Tokyo puis à bord de l'avion du retour au dessus de l'Himalaya. Il ne s'agit pas de la dernière boisson à la mode au pays nippon, mais d'une sensation extatique qui fait ressentir la force de l'indicible en se laissant porter par les éléments environnants. À ce moment-là, on devine l'imminence d'un recommencement gigantesque. Cette sensation très forte est extrêmement bien décrite. En la lisant, on éprouve toute la saveur de cette émotion intérieure et ces quelques lignes finales nous font un peu oublier toutes les platitudes qu'on a dû subir pour en arriver là.

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