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Notre chateau

Emmanuel Régniez

Le Tripode

  • Conseillé par
    12 mai 2016

    Octave et Véra vivent reclus dans leur maison familiale depuis le décès de leurs parents. Depuis 20 ans, ils mènent cette vie à l’écart du monde « nous ne fréquentons personne, ne parlons à personne et vivons tous les deux, rien que tous les deux dans Notre Château ». Ils dorment ensemble, Octave le narrateur parle d’eux comme un couple. Et puis il y a les souvenirs des parents aimants, des souvenirs heureux.
    Tous les jeudis, Octave se rend chez le libraire car le frère et la sœur sont des lecteurs insatiables. Mais ce jeudi à 31 mars à 14h32, il voit Véra « dans le bus n°39 qui va de la Gare à la Cité des 3 Fontaines, en passant par l’Hôtel de ville ». Or Vera ne prend jamais le bus et ne va jamais en ville. Elle lui dit que non, elle n’était pas dans ce bus et lui répond qu’il se trompe. D’ailleurs ce n’est pas ce bus qui dessert la Cité des 3 Fontaines là où ils habitaient avant. Il y a bien longtemps avec leurs parents et avant l’accident mortel.
    Et à partir de ce jeudi 31 mars tout se dérègle avec d’autres incidents comme une cigarette trouvée allumée dans un cendrier alors qu’aucun des deux ne fume.

    L’auteur crée une atmosphère dérangeante et magnétique. Mais très, très vite les répétitions qui servent à créer cette ambiance m’ont lassée tout comme l’histoire (même si j'ai deviné le fin mot de l’histoire, des questions restent sans réponse). De plus, je n’ai pas spécialement adhéré à l'écriture de l’auteur malgré un beau passage concernant le rapport aux livres.

    Après avoir lu un avis élogieux sur ce livre puis un autre, je suis d’autant plus frustrée d’être passée à côté de cette lecture qui visiblement n’était pour moi. Dommage.


  • Conseillé par
    19 avril 2016

    Agaçant

    Je passe peut-être à côté d'un grand roman, d'un style original, mais non, je n'ai pas accroché du tout et trouve que toutes ces répétitions sont fatigantes, prétentieuses. La pertinence de ce "trop plein" de répétitions m'échappe. Octave et Véra me font diablement penser à Mary Katherine et Constance du roman de SHIRLEY JACKSON "Nous avons toujours vécu au château" : Fratries isolées du monde extérieur, père et mère décédés tragiquement. Véra comme Constance reste cloîtrée dans "son château". Octave, quant à lui, sort en ville une seule fois par semaine comme Mary Katherine et c'est aussi le jeudi qu'il choisit pour le faire. L'importance donnée dans les deux romans à ces escapades du jeudi, et que du jeudi, m'a frappé.
    Deux histoires parallèles donc, dans deux mondes parallèles, mais autant j'ai aimé le roman de Shirley Jackson (surtout le lire dans sa nouvelle traduction), autant celui d'Emmanuel Régniez m'a agacé.


  • Conseillé par
    21 février 2016

    Un conte cruel et captivant

    Réjouissons-nous, depuis janvier, nombre de bons premiers romans couvrent les tables de nos libraires. En voici un excellent, qui réunit tout ce que j’aime : un château isolé, des secrets de famille, une grande bibliothèque, une tension narrative qui croît de page en page et nous tient en haleine jusqu’à la fin et même au-delà, où nous attend une surprise de taille.

    Octave habite avec sa sœur Véra dans ce qu’ils appellent « Notre Château », une vaste maison dont ils ont hérité vingt ans auparavant, à la mort de leurs parents. Tous deux y mènent une existence solitaire et dissimulée, exilée du monde. Pas d’amis, pas de famille ; ils se suffisent à eux-mêmes. Néanmoins, Octave sort une fois par semaine, le jeudi, où il se rend invariablement chez son libraire pour leur provision de livres hebdomadaire, car Véra et lui sont de grands lecteurs, au point que cette activité les absorbe pour ainsi dire entièrement. Leur quotidien est fait de cette sage routine, de petits rituels et de la sécurité qui en découle.

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