Ouvert le lundi de 14h30 à 19h30 et du mardi au samedi de 10h à 19h30

 

La Crise commence là où finit le langage
EAN13
9782844853219
ISBN
978-2-84485-321-9
Éditeur
Éditions Allia
Date de publication
Collection
La Très petite collection
Nombre de pages
48
Dimensions
9 x 0,1 cm
Langue
français
Code dewey
306.51
Fiches UNIMARC
S'identifier

La Crise commence là où finit le langage

De

Éditions Allia

La Très petite collection

Indisponible

Ce livre est en stock chez un confrère du réseau leslibraires.fr,

Cliquez ici pour le commander

Autre version disponible

A travers La Crise commence où finit le langage, Eric Chauvier tente de saisir les raisons de l’essor de la “crise” qui, plus qu’un mal de notre temps, apparaît comme le nouveau mode de désignation de la catastrophe auquel sembleraient vouées l’Histoire et l’espèce humaine. Loin de consentir à un tel fatalisme, l’auteur entreprend de mettre à jour ce qui se cache derrière le mot “crise” dans la mesure où ce terme semble avant tout être agité comme un paravent voué à décourager toute tentative de compréhension du phénomène qu’il recouvre.

Prenant à rebours la logique médiatique qui appréhende le phénomène à “un degré hollywoodien”, Eric Chauvier choisit, à partir d’une focale microsociologique, de soutirer d’un fait banal de la vie quotidienne l’élément révélateur du fonctionnement d’un système. Ainsi, à partir d’une conversation téléphonique, qui le met en relation avec une téléopératrice désirant lui vanter les qualités d’un produit financier, l’auteur nous démontre en quoi cette situation d’interaction élémentaire s’avère révélatrice d’un rapport social né d’un processus de délitement du langage. L’existence d’un tel environnement est, selon lui, rendue possible par l’incapacité à “l’appréhender et le nommer”. C’est en substituant, en lieu et place de l’échange et de l’interaction sociale, la puissance de l’indicible et de l’innommable, que la “crise” s’accommode, à des fins utilitaristes, de la ruine du langage. Car la “crise” est précisément ce qui relève d’un vide : en l’occurrence le vide de sens et de représentation, remplacé par la “technique oratoire de l’urgence”. La “crise” n’est donc pas ce mal “invisible” qui plane, comme une épée de Damoclès, au-dessus de chacune de nos têtes. Elle est bien plutôt ce qui vient s’ancrer subrepticement au cœur même des relations quotidiennes, de ce “vécu” qui parvient à rendre “supportable” à tous ce qui est “insupportable” à chacun.

Il s’agirait d’un doux euphémisme que de vouloir circonscrire cette “crise” à un mal d’ordre financier. Prenant ses racines dans le langage, c’est à une crise de la culture que nous sommes confrontés. En affirmant que l’“accès à la raison anthropologique de la crise n’est pas la chasse gardée d’une élite de “spécialistes”, Eric Chauvier contribue, par l’intermédiaire de cet ouvrage, à alerter ses contemporains sur la nécessité impérieuse de se réapproprier le langage.

S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Éric Chauvier