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L'ODYSSEE D'HOMER... J. SIMPSON

Au Diable Vauvert

13 mai 2011

Un carnet de voyages original, écrit par un passionné qui a trouvé un sens à sa vie : se rendre dans tous les pays du monde ! Julien Blanc-Gras entame sa carrière de "Touriste" en Grande-Bretagne, grâce à un précieux sésame, son passeport. Libre de circuler partout dans le monde, il n'est pas un touriste comme les autres.

Ses destinations ne sont d'ailleurs pas toujours les plus "touristiques" qui soient. Il part à l'aventure, côtoie autochtones et autres touristes, travaille dans certains pays visités pour gagner de l'argent qui lui permettra de poursuivre ses voyages... Ce globe-trotteur guide le lecteur à travers l’inépuisable diversité des mondes, entre pays grandioses et états ridicules (Liechtenstein, le Vatican, le Luxembourg, la Principauté de Monaco).

Sa table d'orientation : la Colombie et sa guérilla, l'Inde et sa pauvreté, le Népal... pour savoir si Dieu existe, la Tunisie et un club bourré d'"Allemandenshorts", le Maroc et son désert, la Polynésie, tout au bout du monde, le Brésil et ses favelas, la Chine et son concept de karaoké, le Guatemala... "où l'on trouve enfin une scène de sexe", le Proche-Orient et le fameux conflit israélo-palestinien, Madagascar "où l'on regarde les hommes sombrer" et enfin le Mozambique, "où l'on se fond dans le paysage".

Au fil des pages, les situations et anecdotes sont tour à tour croustillantes, étonnantes, originales, drôles, tristes... Un excellent moment de lecture.

Éditions de L'Olivier

8 mai 2011

Un lilliputien qui joue les « fous du roi » au Kremlin rentre dans son appartement où il est servi par un robot avec lequel il joue et s’enivre dans la tristesse. Interrogatoire : grâce à une piqûre, le prisonnier se transforme en cristal et le policier menace de le briser en mille morceaux avec un tisonnier s’il ne parle pas ! Des forçats construisent dans une région désertique une partie de la fameuse Grande muraille de Russie. C’est le moment du repas. Vision digne du Goulag. Les hommes réduits en esclavage pour satisfaire la volonté du pouvoir qui leur rend visite en hélicoptère au moment du déjeuner…

Dans ce recueil de Vladimir Sorokine, quinze tableaux représentant des scènes de la vie quotidienne à différents niveaux de pouvoir se succèdent. Ils présentent chacun un des aspects de la Russie de 2028, sans aucun rapport les uns avec les autres, sauf qu’ils baignent dans une même ambiance, un climat de paranoïa. Le seul lien entre les différentes histoires est, en fait, le « Kremlin en sucre », un cadeau éphémère soluble dans le thé, le symbole du nouvel état russe.

En quinze nouvelles donc, Sorokine dresse le portrait d'une Russie aussi futuriste que rétrograde. Un pays asservi où la technologie la plus évoluée n'existe que pour contribuer à assoir le pouvoir en place, tandis que la corruption et la répression continue de faire rage. Un mélange paradoxal d’archaïsme et de science-fiction. Sous le vernis des images numériques, des téléphones hologrammes, des pelisses vivantes, des robots ou bien encore de la cocaïne distribuée librement au peuple, la réalité est oblitérée par une propagande bien rodée. Les Russes courbent l'échine, tandis qu'une oligarchie brutale, représentée par un souverain adulé et paradoxalement invisible, pompe toutes les richesses du pays et punit toute opposition idéologique ou politique.

2 mai 2011

Immanuel Kant, un professeur d'université, achète, dans un bazar d'Istanbul, le texte d'un livre sacré. A l'intérieur, une page inédite du Coran est trouvée. Dans les jours qui suivent, la bibliothèque du professeur explose et lui-même est victime de deux tentatives d'assassinat dans la même journée...

Une course-poursuite commence alors pour Kant et sa "surprenante" assistante, Virginie Payan. Ils vont tenter de percer le mystère du précieux document, dans lequel les sourates prédisent l'apocalypse... Ils vont essayer de déjouer cette "conspiration" de l'Islam contre les chrétiens et le pape en particulier. Une sorte de "Da Vinci Code" à la française qui mènera les deux protagonistes à Prague, à Londres, à Berlin, à Matmata... et même jusqu'aux caves du Vatican et au sein de l'Opus Dei.

Au fil des pages, la tension monte. Le professeur et son assistante sont confrontés à des ennemis qui balisent leurs passages de traces sanglantes. Les "Milices de l'archange" usent de tous les moyens pour préserver leur terrible secret.

Une intrigue politico-religieuse haletante où l'auteur n'hésite pas à dire les choses clairement : il dénonce ces « croyants » qui utilisent Dieu pour satisfaire leurs désirs de violence ou les politiciens qui, au nom d’une idée très réduite des droits de l’homme, détruisent la civilisation occidentale… et il sait aussi dire ce que l’Eglise défend vraiment, détruisant les clichés "mensongers" de certains auteurs américains à succès… Nul ne sortira ignorant de la lecture de ce roman où les vérités et l’action se mêlent avec brio.

26 avril 2011

Alliance détonante d’une comédie de mœurs à l’humour ravageur et d’un roman noir à la tension implacable, "Le dîner" dresse le portrait d’une société en pleine crise morale.

Deux frères se retrouvent pour dîner dans un restaurant branché d’Amsterdam avec leurs épouses. D'un côté, Serge, le politicien en vogue, peut-être futur Premier ministre, et sa femme Babeth. De l'autre, Paul, enseignant en disponibilité, et son épouse Claire. Un resto chic et cher, un maître d'hôtel aux petits soins, des plats tendances... : tout semble réuni pour passer une bonne soirée. Pourtant, c'est une "affaire de famille" de la plus haute importance qui les rassemble ici ce soir. Mais les quatre personnages évitent soigneusement le véritable sujet du dîner : un acte d’une violence inouïe commis par leurs enfants, Rick et Michel.


La tension monte peu à peu au cours de ce dîner en cinq étapes (apéritif, entrée, plat, dessert, digestif et pourboire). Un huis clos original, étonnant, dérangeant, ridicule et glaçant d'une bourgeoisie prête à renoncer à toutes ses valeurs morales... A dévorer sans plus attendre.

Les Presses de la Cité

24 avril 2011

D'un côté, Nova, une jeune activiste de Greenpeace prête à (presque) tout pour faire triompher sa cause. De l'autre, Amanda, inspecteur de police. La première va se trouver impliquée dans une série d'assassinats macabres. La seconde est chargée de l'enquête.
Accusée à tort, la jeune militante écolo, qui vient de perdre sa mère dans un étrange accident de la route, doit prouver son innocence en mettant la main sur le véritable assassin. Sur son chemin, elle ne tardera pas à croiser celui des Nephilim, une secte fanatique venue de la Nuit des temps, des "anges déchus" qui se battent également - à leur façon - pour sauver la Terre d'un nouveau Déluge... Commence alors une course-poursuite assez haletante, entre mythologie biblique et intrigue policière.


Le style, fluide et très efficace, est tout entier dédié à l'action. On ne s'ennuie pas une seconde, tant l’alternance des points de vue des différents protagonistes dans ce thriller urbain sans chapitres est parfaitement dosée et limpide.