LA LIBRAIRIE SERA FERMÉE EXCEPTIONNELLEMENT LUNDI DE PÂQUES ET MARDI 2 AVRIL POUR INVENTAIRE

MERCI POUR VOTRE COMPRÉHENSION

 

sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

Conseillé par
3 octobre 2012

Sale journée pour Bubbles qui se réveille dans le même lit que son ex-mari Dan après une soirée un peu trop arrosée! Et les ennuis ne font que commencer...Elle arrive en retard au mariage de sa copine Janice pour s'apercevoir que celle-ci n'est pas là non plus! Janice aurait-elle renoncer au mariage? En fait non, Janice a disparu, laissant dans son sillage le cadavre de son oncle. Pour Bubbles, la coiffeuse-journaliste, il y a là matière à enquête et elle part illico pour Whoopee, un bled perdu du Comté de Lancaster, dans la communauté Amish où Janice a grandi.

Une bimbo chez les Amish! Bubbles, obligée de laisser au placard ses tenues sexy et ses gloss, tente tant bien que mal de se transformer en jeune femme Amish en quête d'un mari. Mais l'habit ne fait pas le moine et il ne suffit pas d'enfiler une robe toute simple pour se fondre dans une communauté. Entre travail à la ferme et aide à la cuisine, Bubbles a bien du mal à donner l'image d'une jeune fille à marier. D'autant que sa principale préoccupation est de disculper Janice et au passage de, peut-être, s'accorder des moments de passion torride dans les bras de Steve Stiletto, le photographe sexy qui peuple ses rêves. Entre shampoingnage de vache et apprentissage du dialecte local, Bubbles accumule les gaffes pour le plus grand plaisir du lecteur. Beaucoup de bonne humeur, des fous rires garantis pour un livre qui donne la pêche.

2

Pika éditions

Conseillé par
2 octobre 2012

Après la tempête et sa chute dans l'océan, Kilala est sur le point de se noyer quand elle est miraculeusement sauvée par Ariel, la Petite Sirène. Malheureusement, Rei est introuvable! Sans tarder, Kilala part à sa recherche, secondée par une Ariel très intriguée par l'amour, ce sentiment inconnu d'elle, qui motive sa nouvelle amie.

L'association shojo/Disney reste très plaisante et la "plongée" dans l'océan avec Ariel, Sébastien, et même Ursula est un grand moment. Ce deuxième tome est plus réussi que le premier car Ariel est un personnage actif de l'histoire à l'inverse de Blanche-Neige qui était plus un clin d'oeil qu'un réel personnage. Ceci dit, tout cela est gentillet et sans réel intérêt...A réserver aux petites filles qui aiment les princesses.

Christian Bourgois

Conseillé par
2 octobre 2012

Mary Bolton, veuve de fraîche date -et par sa main- est obligée de fuir pour échapper à la vengeance de ses beaux-frères, une paire de jumeaux, immenses et roux, prêts à tout pour la châtier. Dans sa robe de deuil et munie de sa seule bible, elle va parcourir le Grand Nord canadien, dans une fuite éperdue à travers les Rocheuses enneigées. Cherchant la paix, se cherchant elle même, "la veuve" trouvera sur son chemin des gens pour l'aider, la force nécessaire pour s'en sortir et le courage de faire face à son destin.

On sait qu'elle fuit. On sait pourquoi et on sait devant qui. Mary Bolton a tué son mari, ses beaux-frères veulent sa peau, normal! Mais très vite, elle apparaît déterminée certes, mais aussi fragile, terriblement seule et bien sûr la question se pose : pourquoi ce crime? Son mari était-il une brute épaisse qui la battait ou Mary est-elle une folle sanguinaire qui a tué pour le plaisir?
Par petites touches, Gil ADAMSON va revenir sur le passé de Mary, de son enfance à son mariage, racontant ses joies, ses peines, ses espoirs et toute cette tristesse qui a fini par muer en colère froide. Le meurtre de son mari, dernier acte d'un drame intime, la précipite sur le chemin de la quête de soi. Son aventure la mène dans une nature hostile, un décor de montagne spectaculaire, un froid polaire. Là elle rencontrera le "voleur des crêtes" qui un moment partagera son lit et qui n'est qu'un des personnages hauts en couleur qui émailleront son parcours, avec un pasteur qui construit tout seul une église dans un village de mineurs oublié de tous, un nain contrebandier et d'autres plus discrets mais tout aussi providentiels.
La veuve a-t-elle légitimement tué son mari? Saura-t-elle échappé à ses poursuivants? Finira-t-elle au bout d'une corde pour son crime? Pour le savoir, il faudra lire cette épopée aux saveurs de western qui tient aux tripes de bout en bout, de courses folles en moments de répit. A lire avec la peur au ventre et le goût de l'aventure.

roman

Le Livre de poche

8,70
Conseillé par
2 octobre 2012

Quand Emilienne rencontre le peintre Léopold Wiesbeck, elle sait au premier regard qu'il sera l'homme de sa vie. Elle a 11 ans, il en a 25. Qu'à cela ne tienne! Emilienne l'approche, l'apprivoise, sait se rendre indispensable à ses côtés et attend patiemment son heure. Pendant que Léopold fait un mariage d'argent pour pouvoir se consacrer à son art, Emilienne affûte les armes de la séduction. Elle grandit en prenant l'apparence et le caractère de la femme idéale. Quand le peintre découvre que la petite fille a grandi, il succombe, et enfin peut commencer la passion partagée que rien ne pourra détruire, ni les souffrances de leurs conjoints, ni la distance, ni le temps.


Beaucoup de charme et une atmosphère"cosy" pour un roman envoûtant où la peinture des sentiments dévoile tout ce que l'amour recèle d'égoïsme et de violence. Même dans l'univers feutré des salons de la bourgeoisie bruxelloise, le feu de la passion dévore tout sur son passage. Emilienne, héroïne patiente et obstinée, vit son amour sans se soucier des convenances et lui sacrifie tout: son mariage, sa fille, sa réputation. Elle peut paraître cynique parfois, monstrueuse par moment, mais, toujours, c'est l'amour qui la guide et c'est pour cela que finalement on s'y attache et on la soutient. Comme elle, on devient sans pitié pour l'épouse délaissée de Léopold, comme elle, on se prend à espérer les retrouvailles, les moments volés, la parfaite communion des corps et des esprits. La plage d'Ostende est l'histoire d'un amour absolu, où les amants sont seuls au monde, où le coeur est engagé jusqu'à la mort, où les sacrifices consentis ne pèsent rien, où la raison n'a plus son mot à dire, un amour dont on rêve même si on se demande si on aura le courage de le vivre...Passionnant, ensorcelant, extrêmement bien écrit, ce roman laisse une marque indélébile dans la tête et dans le coeur.

Canési, Michel

Naïve

Conseillé par
1 octobre 2012

En 1954, Louise a 16 ans. Elle passe l'été chez sa soeur à Bougie avec son neveu Paul, d'à peine 2 ans son cadet. La vie est belle et insouciante dans cette Algérie française qui vit ses dernières années de paix. Quatre ans plus tard, tout a changé. Paul est mort est l'Algérie connait les premiers mouvements de contestation. Amoureuse de Kader, un algérien pauvre et membre du FLN, Louise est tiraillée entre sa famille qui milite pour l'Algérie française et son coeur qui désire plus que tout un pays libre et ouvert. Avec l'indépendance de 1962, tous les espoirs sont permis pour cette femme belle et téméraire, désormais mariée à Kader. Le pays découvre les joies de l'indépendance et le peuple algérien savoure la liberté de se gouverner lui-même. Séparée de sa famille qui a fui avec la vague pied-noir, Louise est restée dans le pays qui est le sien depuis toujours.


Et puis le temps a fait son oeuvre, Kader s'est éloigné pour finalement partir, Louise a noyé ses chagrins dans l'alcool. Au soir de sa vie, il ne reste plus rien de celle qui avait la beauté de Rita Hayworth. Son neveu Marc, célèbre metteur en scène parisien, sur lequel elle a reporté tout l'amour qu'elle éprouvait pour Paul, ne vient plus en Algérie depuis belle lurette et c'est seule qu'elle passe ses journées dans l'appartement familial. Mais Louise la rebelle n'est pas tout à fait morte, elle continue de s'affirmer en écoutant Mozart, malgré les diktats des intégristes qui voudraient interdire la musique et elle retrouve un peu de joie en en compagnie de Sofiane, son voisin adolescent à qui elle explique l'Algérie qu'elle a connue et celle dont elle rêvait.

Ecrit à quatre mains par un français et un algérien, Alger sans Mozart a le mérite premier de laisser la parole à tous les protagonistes de la guerre d'Algérie. Grâce à cela, l'on peut, avec Kader, prendre faits et causes pour les algériens réduits à la pauvreté et quasiment à l'esclavage par les colons français. Mais l'on peut aussi, avec Gérard, le beau-frère affilié à l'OAS, avoir le point de vue des pieds noirs qui voulaient à tout prix garder un pays qu'ils considéraient comme le leurs. On se rend bien compte que tout n'était pas noir ou blanc. Certains français étaient arrogants, d'autres ouverts à la culture algérienne. Certains algériens voulaient l'indépendance mais avec les pieds-noirs, d'autres voulaient chasser tous les français.
Oui mais voilà, au milieu de tout cela, il y a Louise...un personnage que je n'ai pas réussi à aimer. De son adolescence avec ses amours à la limite de l'inceste à sa vieillesse aigrie, je l'ai trouvée mauvaise, fantasque, malsaine même, dans ses rapports aux autres.
Par ailleurs, le personnage de Marc, réalisateur homosexuel, qui revient en Algérie surtout pour se refaire une image, ne m'a pas intéressée. Un peu too much pour être crédible, évidemment pas attachant et carrément imbuvable par moment.
Reste Sofiane dont j'ai aimé l'Islam modéré, la qualité d'écoute et de réflexion mais qui tombe dans le cliché du jeune algérien qui ne rêve que d'Europe.
Cela aurait pu être fort et bouleversant mais ce n'est pas mon ressenti. J'en garde tout de même la vision modérée de la guerre d'Algérie et de belles descriptions d'Alger la blanche, toujours debout malgré les cicatrices du passé.