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Carthage

Joyce Carol Oates

Philippe Rey

  • Conseillé par
    6 décembre 2016

    Etats-Unis, guerre

    C’est toujours avec une certaine appréhension que j’ouvre un livre de cette auteure. J’en ai follement aimé, et abandonné d’autres peu après les avoir commencé.

    Celui-ci se situe entre les deux : j’ai aimé les personnages complexes ; beaucoup moins les longueurs inutiles sur les personnages secondaires.

    J’ai aimé rencontrer M.C. Escher et ses créations étranges.

    J’ai aimé le discours de Mme Oates sur la Guerre (en Irak ou en Afghanistan), qui détruit les jeunes hommes en quête d’idéal.

    J’ai aimé le personnage de Cressida, même si dans ce roman, c’est elle qui tombe amoureuse de son futur beau-frère, pour le malheur de tous.

    Dans ce roman, le paradoxe de Zenon (le père) est mis à mal : « toute évidence des sens est fallacieuse, et le mouvement est impossible. » disait le philosophe grec du même nom.

    Les pages sur la beauté / laideur m’ont moins touchées.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du mur de la prison, si long, si gris.

    Quelques citations :

    « Les éléphants aussi enterrent leurs morts. (…) Sauf que les éléphants étaient capables de reconnaître les os de leurs morts des années plus tard. Une mère éléphant poussait des barrissements angoissés, saisissant les grands os courbes de sa grand-mère, enfouies dans la terre desséchée. Mais aucun être humain ne peut reconnaître les os d’un parent. »

    « Il nous est nécessaire d’être farouchement aimé par une personne pour exister. » (p.410)

    « Dans la totalité du monde biologique, le monde humain est le seul où les parents souffrent de la honte de leurs rejetons. Ce n’est possible dans aucune autre espèce que celle des Homo sapiens. » (p.467)

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