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Venise est lagune

Roberto Ferrucci

La Contre Allée

  • 17 juin 2016

    Venise. Carte postale.
    Ville des lunes de miel et des rêveries.
    Les palais gothiques mâtinés d'Orient.
    Dans notre imaginaire, quelle est la manière dont le nom de Venise va se déposer sur le paysage?
    Qu'est-ce que je vois lorsque j'entends le mot Venise?

    Roberto Ferrucci saisit la toponymie de Saint Nazaire et Venise, pour feuilleter, entendre et saisir un nom de lieu.

    La sérénissime est mise en danger, vingt-huit millions de touristes débarqués par les monstres des mers. D'énormes ressacs pour les palais. La folie des grands passages.Des déplacements d'eau ont l'effet de pompe sur les vases jusqu'à faire trembler la basilique Saint-Marc.

    Depuis la terrasse d'un café, l'auteur appréhende le paysage par l'essence et le mouvement. Sortir de chez soi, de soi et regarder le lieu de cet étrange ballet des paquebots.

    Et le prisme rétrécit peu à peu face aux montres de fer. La carte postale au fil des pages semble grignotée par la machine mange-fric, la macchina del fango.

    Les gueules de proue avalent Venise. Sous la distraction des regards, Roberto Ferrucci crie au loup.

    Le mauvais goût envahit l' Italie peu à peu, gageons que ce pamphlet, puissant regard dans les fumées empoisonnées, permette de ne pas "nous habituer à tout et de nous adapter au pire, de favoriser la laideur et de nous accoutumer à l ' incroyable."
    Venise est lagune di Roberto Ferrucci, aux Editions (précieuses !) La Contre allée.