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Paris-Alger, couple infernal
EAN13
9782246719694
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Paris-Alger, couple infernal

Grasset

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Depuis les accords d’Evian, les relations entre Paris et Alger ne se sont
jamais vraiment apaisées : un mélange de douleur, de pragmatisme, d’histoires
personnelles, de contrats d’entreprise. Mais depuis le début de l’année 2005,
ce vieux couple tangue comme jamais, entre amertume et passion. Le 6 mai 2005,
à Sétif, où l’on commémore la répression de 1945, qui fit sans doute des
milliers de morts, le président Bouteflika fait lire un discours où la vérité
– jamais entièrement élucidée - se mêle aux excès : « Les commandos de mort
ont exécuté par centaines et milliers les citoyens. Les corps gisaient sur le
sol, en proie aux animaux. Qui ne se souvient des fours de la honte installés
par l’occupant dans la région de Guelma au lieu dit El hadj Mebarek, devenu
lieu de pèlerinage où la mémoire conte les secrets de la victime et du
bourreau. Ces fours étaient identiques aux fours crématoires des nazis. » Ces
propos, qui font scandale en France, sont-ils la conséquence du projet de loi
du 23 février 2005, déposés par le groupe UMP, où sont affirmés les « aspects
positifs de la colonisation » ? Les années 2005 et 2006 devaient être celles
de la réconciliation et de la mémoire. Un grand traité franco-algérien était
en préparation, à l’image du Traité franco-allemand… de 1964. Colin de la
Verdière, l’ambassadeur de France, préparait des gestes symboliques. Puis tout
s’est effondré. La colère s’est répandue des deux côtés de la Méditerranée,
entre maladresses et incompréhension, entre repentance et mauvaise foi, entre
les discours de Bouteflika et ses séjours secrets à l’hôpital du Val de Grâce,
entre libération d’islamistes emprisonnés et reprise des attentats… Un
cocktail empoisonné. Dans ce livre corrosif, Jean-Pierre Tuquoi nous fait
découvrir un couple détonnant. Deux pays qui se détestent et sont
irrémédiablement proches. Deux pays qui se disputent dans les mots, mais ne
cessent de commercer et d’échanger. On croise un président algérien roué,
cultivé, francophone, mais affaibli politiquement et malade. On voyage dans un
Quai d’Orsay ambigu, et dans notre histoire immédiate. Des faubourgs d’Alger
aux banlieues de Paris, de Tibhérine à Tizi Ouzou, Jean-Pierre Tuquoi enquête,
raconte, et cisèle un portrait de famille corrosif…
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