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Retours vers les enfances méditerranéennes
EAN13
9782354124106
Éditeur
Presses Universitaires de Perpignan
Date de publication
Collection
Études
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Retours vers les enfances méditerranéennes

Presses Universitaires de Perpignan

Études

Indisponible
Les enfances méditerranéennes : tel a été l’objet des recherches de l’équipe
d’accueil VECT-Mare Nostrum de l’Université de Perpignan-Via Domitia. Plus
précisément, l’enfance a été envisagée comme l’aboutissement d’un mouvement de
retour - mouvement individuel ou collectif, de quête de soi, de quête des
origines de l’humanité ou des origines de la littérature, d’où le titre du
colloque et de l’ouvrage : Retours vers les enfances méditerranéennes. Comme
lors de précédents colloques internationaux portant sur les cultures
méditerranéennes, les chercheurs réunis à Perpignan les 15, 16, et 17 octobre
2008 se sont efforcés de délimiter géographiquement leur objet, explorant
surtout le grand arc qui va de la Grèce à Gibraltar, de Gibraltar au Maroc et
à l’Algérie. Pour autant, ils n’en ont pas réduit la richesse et la diversité
: les enfances abordées se situent sur les rives nord comme sur les rives sud,
tout près de la mer ou plus loin d’elle ; elles sont fascinées par la « Grande
Bleue », nostalgiques de sa proximité heureuse, ou s’en détournent ; elles
sont imprégnées d’une culture dominante, nationale, ou d’une culture
régionale, voire minoritaire. De l’enfance à la Méditerranée, des liens se
tissent naturellement : les origines - l’enfance - des cultures européennes,
qui se trouvent en grande partie en Méditerranée ; la reconstruction des lieux
par le souvenir et par l’écriture ; la quête de soi et l’identité individuelle
ou collective associées aux lieux ; enfin, l’homophonie fréquente entre mer et
mère dans les langues romanes, qui rapproche étroitement, et profondément, les
lieux géographiques et ceux de la biologie et de l’affectivité. A dominante
littéraire, le colloque et l’ouvrage ont bénéficié des apports des théories de
l’imaginaire, de la psychanalyse, de l’anthropologie culturelle, de
l’herméneutique littéraire, de la relation entre socio-linguistique et
écriture. La perspective adoptée est comparatiste. De l’Antiquité à nos jours,
les points de vue parcourent une chronologie d’autant plus fructueuse qu’elle
fait apparaître des ruptures et des progressions : les enfances de l’Antiquité
gréco-romaine, dans les mythes, le récit historique, et l’épopée, apparaissent
souvent héroïques ou au moins exemplaires, sans se réduire à ce rôle ; les
figures d’enfants au Moyen-Age, incluant celle du Christ, sont associées au
miracle ou bien posent le problème de l’ambiguïté de l’Enfant-Dieu ; les
enfants de la comédie, venus du théâtre antique, correspondent à un héritage
patriarcal, mais aussi à l’émergence d’une parole individuée ; au XXe siècle,
différentes formes de récits posent les questions de l’identité individuelle
ou collective, de l’altérité et de la quête de soi, en les associant aux
lieux, aux langues et aux cultures ; enfin, l’émergence d’une parole
individuée de l’enfant trouve un aboutissement dans les voix d’enfance de
poètes ou de romanciers. Ainsi les cultures et les littératures
méditerranéennes abordées dans ce recueil donnent-elles la mesure des
problèmes qui se posent à propos de l’enfance et de l’écriture, puisque la
mémoire, la parole, les lieux et l’identité, semblent s’y croiser et s’y
concentrer.
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