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Honneur et disgrâce, Deux préfets sous l'occupation
EAN13
9782390093565
Éditeur
Jourdan
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Honneur et disgrâce

Deux préfets sous l'occupation

Jourdan

Indisponible

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Suivez le destin de deux hommes dont les actions sous l'Occupation allemande
furent guidées par leurs rivalités.

Ils se connaissent bien, ont travaillé ensemble, s’apprécient, mais la guerre
fait diverger leurs trajectoires. Une rivalité politique qui se double d’une
rivalité amoureuse. Jusqu’où la folie de cette période sombre de l’Histoire
peut-elle mener?? Incroyables retournements de situation, accusation à tort,
jusqu’au désastre d’un combat sans vainqueur qui pèsera lourd sur la
génération suivante. Dominique Chryssoulis a mené patiemment une enquête à
travers différents services d’archives où elle a glané une abondante
documentation sur les membres de sa famille impliqués dans ces pages sombres
de l’Histoire de France qu’ont été l’Occupation allemande durant la guerre de
1939-1945, l’Épuration et les années d’après-guerre. Elle a retranscrit sans
les modifier les textes qu’elle y a trouvés ainsi que les propos des
protagonistes dans un souci de rigueur historique. Afin d’offrir à ses
lecteurs un récit vivant, aussi fidèle que possible à la réalité, elle a
scénarisé les réunions publiques ainsi que les deux procès concernant son
grand-père tout en respectant fidèlement leur déroulement et leur contenu.
Constatant qu’à cinq ans d’intervalle, les mêmes témoins apportaient un
éclairage différent sur les mêmes faits, elle a mis en évidence la
subjectivité et la fragilité de tout témoignage.

Plongez-vous dans ce récit historique prenant, empli d'informations et mené
comme une enquête, qui suit la destinée d'une famille durant la Seconde Guerre
mondiale.

EXTRAIT

Dans les récits de ceux qui ont côtoyé le préfet Tomasi, une constante saute
aux yeux : la peur qui ne cesse de l’habiter. Une peur que je peux comprendre,
dans sa situation : pression de l’État-Major allemand et de la Gestapo,
pression du Gouvernement de Vichy, pression du Préfet régional, pression de la
Légion, du Service d’Ordre de la Légion, de la Milice, pression de la
population, à une période où la vie personnelle de Tomasi traverse une crise
grave.
Autre élément récurrent : les initiatives contre les réfractaires au STO et le
maquis ne sont pas de son fait, et il agit en sorte d’en limiter la portée.
Figueras, son principal accusateur, l’écrit lui-même : Il m’apparaît
aujourd’hui que le rôle d’instigateur que j’attribuais à Tomasi ne lui incombe
pas.
Henri Cassin déclare en 1945 : il n’était pas de taille à contrer les
mouvements de Résistance solidement établis dans le département.
Le Préfet régional Angeli écrit en 1949 : L’administration de Monsieur Tomasi
ne lui a pas laissé une goutte de sang sur les mains.
Autrement dit, le préfet Tomasi n’a pas été un Préfet résistant, à l’inverse
de son prédécesseur Alfred Goliard, mort en déportation en 1945. Il a exécuté
les ordres de ses supérieurs sans excès de zèle, mais sans s’y opposer. Il a
fermé les yeux sur les activités de ses collaborateurs quand ceux-ci étaient
notoirement résistants. Il a, en 1943, reçu avec soulagement l’annonce de sa
mutation d’office comme Conseiller à la Préfecture de la Seine. À Lons-le-
Saunier, sa tâche lui était devenue insupportable. Mais il n’a pas été à la
solde de l’occupant. Les accusations d’intelligence avec l’ennemi et de mise
en danger de la sûreté de l’État ont été un verdict qui excédait la portée de
ses actes.
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