- EAN13
- 9782824907000
- Éditeur
- République des Lettres
- Date de publication
- 03/08/2022
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
Épopée en prose composée de six Chants, "Les Chants de Maldoror" est un livre
magique et torturé, archétype même de l'œuvre de génie, et sans doute œuvre la
plus déconcertante de la littérature française. Aujourd'hui encore, on ignore
presque tout des intentions de Lautréamont (pseudonyme d'Isidore Ducasse),
comme on ignore sa vie intime, son caractère et même son physique. L'idée
fondamentale du livre est celle d'une rébellion de l'homme contre Dieu. Tirant
son inspiration de Edward Young (pour la grandiloquence funèbre), de Lord
Byron (pour le satanisme) et de Dante (pour la couleur de certaines visions),
Lautréamont y célèbre la haute malfaisance du grand Créateur, cet "Étemel à
face de vipère", en se fondant sur tous les crimes dont sa création est le
théâtre depuis l'origine des temps. Faisant de Dieu l'objet de son exécration,
l'auteur s'installe dans l'absurde pour mieux blasphémer son nom et, dans une
sorte de course à l'abîme tout au long du récit, ne relâche jamais rien de sa
fureur blasphématoire.
magique et torturé, archétype même de l'œuvre de génie, et sans doute œuvre la
plus déconcertante de la littérature française. Aujourd'hui encore, on ignore
presque tout des intentions de Lautréamont (pseudonyme d'Isidore Ducasse),
comme on ignore sa vie intime, son caractère et même son physique. L'idée
fondamentale du livre est celle d'une rébellion de l'homme contre Dieu. Tirant
son inspiration de Edward Young (pour la grandiloquence funèbre), de Lord
Byron (pour le satanisme) et de Dante (pour la couleur de certaines visions),
Lautréamont y célèbre la haute malfaisance du grand Créateur, cet "Étemel à
face de vipère", en se fondant sur tous les crimes dont sa création est le
théâtre depuis l'origine des temps. Faisant de Dieu l'objet de son exécration,
l'auteur s'installe dans l'absurde pour mieux blasphémer son nom et, dans une
sorte de course à l'abîme tout au long du récit, ne relâche jamais rien de sa
fureur blasphématoire.
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