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La Critique de la religion chez Spinoza, recherches pour une étude du
EAN13
9782204053082
ISBN
978-2-204-05308-2
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
La nuit surveillée
Dimensions
21,5 x 13,5 x 2,2 cm
Poids
435 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
200.1
Fiches UNIMARC
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La Critique de la religion chez Spinoza

recherches pour une étude du "Traité théologico-politique"

De

Cerf

La nuit surveillée

Indisponible
Voici la première traduction en français de l'ouvrage de Leo Strauss " Die Religionskritik Spinozas als Grundlage seiner Bildelwissenschaft " (Berlin, 1930). Édité par l'Académie pour la science du judaïsme, ce livre est le fruit d'un travail scientifique. Sans jamais verser dans l'académisme, il se présente comme une étude historique spécialisée qui se conforme strictement aux règles du genre. La vaste érudition dont témoignent l'abondance et la variété des matériaux, puisés pour la plupart à même l'original, ne le cède en rien à la précision et à la rigueur de l'analyse. Dans la " Critique de la religion ", Spinoza étudie un certain nombre de doctrines élaborées par des penseurs d'origine juive et détermine en même temps la façon dont chacun d'eux se rapporte au judaïsme. La référence au judaïsme est un élément au sein d'une vaste enquête historico-critique qui l'enveloppe et la déborde. Si la critique spinoziste du miracle et de la prophétie est examinée à la faveur des enseignements de Maïmonide sur le sujet, la métacritique straussienne de la critique spinoziste de la religion révélée suppose la connaissance préalable des différents motifs épicurien, averroïste, machiavélien qui sous-tendent cette critique ; l'appréciation de la critique philologico-historique de la Bible élaborée par Spinoza est inséparable de la prise en compte des considérations de Hobbes en la matière, et la validité de la contestation spinoziste du miracle est jaugée à la faveur de sa confrontation avec la position de Calvin concernant la valeur, ou la non-valeur en l'occurrence, que ce dernier attribue à la raison face à la Révélation. Mais les mêmes raisons qui montrent que la " Critique de la religion " n'est pas un " livre juif " montrent également que l'intérêt de Strauss pour le philosophe n'est pas suscité par la division académique du travail intellectuel, étranger qu'il serait alors à l'intérêt encore actuel pour l'auteur du " Traité théologico-politique ". La philosophie de Spinoza n'est pas non plus pour Strauss celle que l'exégète aurait lui-même écrite si l'histoire ne la lui avait livrée toute formée. Elle n'est pas davantage objet théorique réfléchissant la contemplation d'un " meilleur savoir ", mais nourrit au contraire cette pratique de la pensée qu'une lettre de Karl Löwith définira plus tard par la constitution en unité de " questionner et apprendre ", un rapport à la faveur duquel celui qui rencontrait l'auteur de l'" Éthique " au cœur de la question d'un possible retour à la religion de ses pères pouvait trouver dans un grand texte du passé, et à une époque de déclin de la philosophie, de quoi se connaître lui-même.
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