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Jeûnes et Festins sacrés, les femmes et la nourriture dans la spiritualité médiévale
EAN13
9782204045889
ISBN
978-2-204-04588-9
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
HISTOIRE
Dimensions
23,5 x 14,5 x 2,8 cm
Poids
710 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Jeûnes et Festins sacrés

les femmes et la nourriture dans la spiritualité médiévale

De

Cerf

Histoire

Indisponible
L'auteur étudie l'ensemble des pratiques religieuses et des représentations liées à la nourriture chez les femmes de la fin du Moyen Âge. À partir du XIIe, mais surtout durant les XIIIe et XIVe siècles - de Marie d'Oignies († 1213) à Catherine de Sienne († 1380) et Margery Kempe († apr. 1438), ce thème de la nourriture prit en effet une place considérable. Omniprésent dans les symboles religieux, il apparaît à tout moment dans les écrits, fait l'objet de nombreuses pratiques de distribution de nourriture, et constitue pour tout dire un des domaines privilégiés où s'expriment la piété et les aspirations de la femme de cette époque. La variété de ces pratiques et fantasmes alimentaires est haute en couleur : exemples d'ascèse extrême allant jusqu'au jeûne prolongé ou jusqu'à l'anorexie, formes diverses de dévotion et de ravissement eucharistiques, phénomènes de nourritures miraculeuses et de transformation du corps, apparition du Christ dans le calice, etc. Mais au-delà des faits d'histoire et de leur pittoresque, Caroline Bynum propose une interprétation d'ensemble de ces phénomènes. « Les femmes dévotes voyaient dans la nourriture un instrument de pouvoir sur leur moi et sur leur entourage, et un moyen de renoncer à l'un comme à l'autre », dans la perspective de se rapprocher de Dieu autant que faire se peut, de s'identifier au Christ, et même à son corps eucharistique. Cette synthèse magistrale constitue un chapitre clef de l'histoire des femmes en Occident et construit une nouvelle interprétation de l'ascèse médiévale elle-même. Celle-ci n'est pas le fruit suspect des noces du dualisme et de la misogynie, ces deux adversaires du corps : « dans les efforts déployés par les femmes du Moyen Âge (...) il convient de voir d'habiles tentatives visant à modifier les possibilités offertes par notre nature charnelle, plutôt qu'à leur échapper. »
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