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Magali S.

Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Sublime et envoûtant

Cet été, Elo et ses parents sont partis en vacances à Citéplage, comme tous les ans. Sauf que cette fois-ci, la station balnéaire ressemble à une ville fantôme à cause du Reflux, phénomène inexpliqué et inexplicable pareil à une immense marée basse qui ne s'arrête plus.
La dernière marée est comme un film d'auteur. Je n'ai pris la mesure du talent de l'autrice qu'au fur et à mesure de ma lecture. Une fin du monde possible se profile à l'horizon, mais ici rien de spectaculaire. Non, dans la dernière marée il s'agit plutôt d'un cataclysme intérieur qui gronde, nourri par des silences, des non-dits et des incompréhensions.
C'est un roman dans lequel il faut lire entre les lignes. Le choix des mots, les métaphores, rien n'est laissé au hasard.
Quand je l'ai terminé, mon réflexe a été de le recommencer depuis le début, pour déceler tout ce qui m'avais échappé à la première lecture. C'est un texte qui laisse des traces quand on referme le livre.
Vous vous laisserez happés par la plume talentueuse d'Aylin pour plonger les yeux ouverts dans cette histoire au goût salé, qui semble n'exister que dans un univers parallèle et pourtant très familier.

Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Diamant brut

"Parfois, les émotions sont trop compliquées pour les mots."
A priori, ce n'est pas le cas de Vincent Mondiot, qui nous offre un véritable déluge d'émotions avec Les derniers des Branleurs.
Le roman s'ouvre sur une scène de violence policière pendant une manifestation. La caméra recule. Derrière la vitre du Burger King, Chloé filme avec son portable, ricane avec ses deux meilleurs amis Minh Tuan et Gaspard, ce dernier lui suggérant de rajouter un filtre "oreilles de chien". Le ton est donné.
Nous sommes en février, à quatre mois du bac, et nos trois compères se foutent de tout, passent leur temps à sécher, à boire, à fumer du shit et à foutre la merde en soirée. Ils ne voient pas l'intérêt de passer le bac et ont comme projet d'avenir de se lever le lendemain (sans gueule de bois si possible) et de vivre en boucle cette routine si rassurante et réconfortante. Les insultes sont leur moyen de communication préféré, et les petits noms affectueux du type tête de bite font partie de leur quotidien. Puis, un quatrième personnage se rajoute à la tribu :il s'agit de Tina, réfugiée congolaise, discrète et bonne élève. Le courant passe instantanément, et la jeune fille va peut-être réussir à faire prendre conscience à ses nouveaux amis que tout n'est pas trop tard.
Ce roman est exceptionnel, je n'ai pas peur d'utiliser ce mot.
La plume de l'auteur est tour à tour contemporaine, singeant à la perfection les échanges de nos têtes brûlées, poétique et profonde, lorsque l'on creuse un peu pour découvrir ce qui se cache derrière cette désinvolture manifeste. Il en ressort une comédie lumineuse, d'une tendresse désarmante, un portrait brillant de cette génération un peu perdue qui n'attend pas grand chose de l'avenir, car ce qui compte, finalement, c'est le présent.
J'aurais été tellement heureuse de découvrir ce roman à 15 ans, je pense que je le trimballerais partout avec moi, il serait corné, annoté dans tous les sens. Non content de nous offrir ce condensé d'émotions, l'auteur nous gratifie, à quasiment chaque page, de petites notes de son cru, sur un ton faussement encyclopédique et véritablement hilarant.
A lire de TOUTE URGENCE à partir de 15 ans.

19,00
Conseillé par (Libraire)
17 juin 2020

Une plume chantante

Dans un Paris qui pourrait être le nôtre, un des arrondissements est tombé aux mains de la nouvelle extrême droite. Le maire, un personnage ambitieux et charismatique, tente de faire tomber le dernier symbole de la gauche qui résiste dans ce quartier populaire : un théâtre dirigé par un couple très aimé des habitants, connu pour ses actions culturelles engagées.
Au milieu de tout ça, une esplanade bordée de cafés et de boutiques à la mode, où des parents sirotent en terrasse leur chai latte bio pendant que leurs bambins tout aussi bios gambadent non loin des mômes des cités encapuchonnés, sous l'oeil pas vraiment rassuré des dits parents. Vous voyez le tableau.
Et il y a Samba. Jeune noir légèrement autiste et solitaire. Samba écoute PNL, adore la BD Seuls (de Vehlmann et Gazzotti), collectionne les sneakers et il aime son quartier. Sa mère et sa grande soeur veillent sur lui.
Et quand on rentre dans la tête de Samba, c'est tout un poème, car du haut de ses 18 ans, il va tenter de comprendre le monde qui l'entoure. Ce monde en tension permanente, au bord de l'explosion.
Les chapitres s'enchainent à la manière d'un compte à rebours. On pourrait appeler ça un thriller social, et bien qu'on en devine l'issue, on est complètement happé et charmé par la plume de l'auteur. Celui-ci maîtrise complètement son sujet et nous livre un roman fiévreux, atypique et touchant, abordant des thématiques passionnantes et actuelles, sans jamais verser dans le pathos et le consensuel. Les personnages sont complexes, passionnés, jamais manichéens.
Un premier roman audacieux et très réussi, qui résonne encore dans ma tête comme une musique euphorisante.

Conseillé par (Libraire)
9 juin 2020

Magnifique

De sa plume sobre et profonde, Anna Hope nous livre l'histoire de trois amies londoniennes inséparables à différentes périodes de leur vie.
Peu à peu, l’effervescence de la jeunesse, à l'âge de tous les possibles, va laisser la place à une amertume dans laquelle chaque lecteur se retrouvera indéniablement.
Vous serez happés dès les premières pages.
Un grand roman féminin tour à tour doux-amer et lumineux.

Conseillé par (Libraire)
6 juin 2020

Fiévreux

N'est-on pas tous tombés amoureux de l'Amour au moins une fois?
Dans cette faille spatio-temporelle qui ressemble à un précipice sans fond et qui nous invite irrésistiblement?
Morgane Ortin nous décrit (décrie) cette fièvre surnaturelle dans son OVNI littéraire.
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