Nous avons toutes des craintes et des angoisses, plus ou moins fortes, plus ou moins explicables. Et si nous assumions enfin d’avoir peur (et d’en rire) ? Chez Mathou on aime ses dessins et sa poésie. Avec la dérision qu'on lui connait elle nous raconte ses doutes et ses frayeurs. Pour moi c'est la BD qui nous décomplexe notre rapport à nos angoisses. C'est très déculpabilisant et ça fait du bien. Parce que ces peurs peuvent prendre beaucoup de place dans notre quotidien. C'est criant de vérité, drôle et riche en émotions.

"Retombez dans l'univers de Chobits, une nouvelle édition d'un manga qui a déjà quelques années derrière lui mais qui est toujours aussi prenant.
Ce manga, initialement paru entre les années 2000 et 2002 va vous transporter dans la technologie de l'époque et les rêves qu'elle pouvait apporter.
Vous allez vous plonger dans les aventures de HidekiMotosuwa, un jeune étudiant en rattrapages dans la ville de Tokyo, où une nouvelle génération d'ordinateurs, les "Persocom", premiers ordinateurs personnels, inondent le marché. Ils ont la particularité d'avoir une apparence humaine pour se rapprocher au plus près de l'être humain.
Notre jeune héros va trouver le sien parmi les ordures et découvrir qu'il ne s'agit pas d'un simple "Persocom", mais sans doute d'un "Chobits", un ordinateur dont la puissance est tout autre.
Il s'agit d'un Seinen rempli d'humour où la quête identitaire est essentielle avec une dimension philosophique sur les sentiments que peuvent ressentir les humains face à des machines.

Quant au graphisme, le trait de Clamp reste toujours aussi sublime et plein de finesse. Un vrai régal pour les yeux et pour passer un agréable moment. En résumé, une découverte (ou redécouverte) pleine de charme, de finesse et d'amour !"

Louise est une petite fille de quatre ans qui a la trisomie 21. Dans ce livre l’auteure, la maman de Louise, nous raconte son parcours du combattant pour la scolarisation de sa fille. Un défi insensé (oui oui à notre époque c’est toujours un parcours de dingue) : scolariser en maternelle dans l’école de la République leur fille. La « petite Louise, trois ans, deux bras, deux jambes et toujours ce foutu chromosome en plus ».
Le cri d’amour d’une mère. Une mère courage que j’admire. C’est un livre qui se lit presque comme un roman même si l’on sait que malheureusement c’est la réalité. L’effet Louise est un récit poignant. Il nous montre qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour nos institutions pour que ce soit un peu plus facile. Un livre juste magnifique et tellement réaliste sur le combat des parents d’enfants extraordinaires.

Cologne, Allemagne. 1934.
Poussé à l'exil par les lois anti-juives, le libraire Alexander Mendel est obligé de s'exiler en France avec sa famille. Il confie sa Librairie à son jeune employé, Hans Schreiber. Dès lors garder la librairie est un combat pour Hans. Le combat d'un homme pour sauver, au péril de sa vie, la librairie et les livres. Roman qui met en avant la littérature, la pensée comme si le livre était un rempart contre la barbarie. Les amoureux des livres se reconnaîtront dès les premières pages. Un roman qui fait partie du devoir de mémoire et qui nous montre le quotidien d'une ville sous le nazisme. Une histoire passionnante, tragique mais pleine d'espoir.
Un livre à lire à partir de 14 ans et dont les adultes peuvent s’emparer aussi

1944, une jeune alsacienne Mathilde tombe amoureuse d'un soldat marocain Amine, combattant dans l'armée française. A la libération, ils partent s'installer au Maroc dans une ferme non loin de Meknes où tout reste à bâtir.
Loin de sa terre natale, Mathilde va découvrir "le pays des autres" avec son quotidien, son langage, son climat...De son côté, Amine tient à respecter la culture et les traditions de ses origines.
Comment ce couple au départ très uni, va vivre pendant les dix années avant la proclamation de l'indépendance de ce pays ?
Inspiré de son histoire familiale, ce roman ne laisse pas indifférent ! "Le pays des autres " oscille entre contrastes et identités sans jamais sombrer dans le lyrisme. Le talent de Leila Slimani dans un style romanesque fluide, pertinent et engagé met en exergue des sujets sensibles tels que : l'exil, la liberté, la religion, les relations dans le couple, les relations familiales, l'éducation, la mixité, la colonisation, le pouvoir politique, le racisme.
Servi par des personnages aux caractères bien trempés et néanmoins attachants, ce premier volet de la trilogie mérite amplement la distinction d'œuvre littéraire magistrale !