Second roman d'Olivia Ruiz, second roman qui explore l'histoire familiale avec cette fois-ci la sœur de Rita, Carmen qu'on suit à son arrivée avec ses sœurs dans le café à Marseillette, jusqu'en Espagne où elle suit un bellâtre torero qui la fera plonger.
Une jeune femme éprise de liberté, dans cette famille soudée mais un peu trop étouffante, une femme à l'aise avec son corps mais moins avec ses sentiments, et un véritable caractère, la marque de la famille Ruiz-Monpean.
Dans ce roman on s'aime, on danse, on s'engueule, on fait l'amour, on pleure, on fugue, on rit, dans ce roman il y a une vie, il y a mille vie, un véritable tourbillon à l'image de son autrice !

Aurélie

Reprenant les codes du roman-feuilleton avec un style absurde, le duo Fabcaro - Eric Judor, nous régale d'une histoire complètement barrée et drôle à souhait !
Les travers de notre société de consommation, avec le jargon marketing, les dérives des livres et stages d'épanouissement personnels, l'hypocrisie, la solitude, tout y passe !
Derrière un humour parfois potache, nos petits défauts deviennent matière à rire ou à faire grincer des dents !
Une réussite anti-morosité !

Aurélie

Alex Ratcharge est né 1982 mais traine depuis longtemps dans les sentes de la littérature parallèle. Nouvelles, chroniques et illustrations sont disséminées depuis vingt ans dans des fanzines cultes :
Freak Out, Psycho Disco…

On traverse un Paris quasiment déjà disparu (selon l’auteur) au tout début des années 2000. Pierrot a 20 ans et on l’écoute écrire son apprentissage de la vie et de l’amour. On va de squat en squat, ceux du nord de la capitale, on traine dans les suburbs interlopes. On croise toute une faune d’enragé.e.s

Et raccourci vers nulle part, car il n’y a pas de porte de sortie pour le jeune punk, sauf l’usine. Et tout les autres murs d’une société si cloisonnée.

Ce livre est beau comme l’adolescence, la musique, l’amitié et le feu. Une littérature punk, urbaine, fragile, dissonante.

« J’ai songé à ma vie, autrement dit, à l’infinie combinaison de situations, de hasards, de lectures, de rencontres et de réflexions qui m’avaient mené entre ces quatre murs. Non, décidément, il était impossible que qui que ce soit ait vécu la même chose. C’était ça qui était beau, dans l’existence : tout le monde était différent. » (Quatrième de couverture).

Un livre, j’insiste, touchant à souhait.

Julien

Après "Au loin le ciel du Sud" et "Ainsi nous leurs faisons la guerre", Joseph Andras poursuit son exploration de l’Histoire en réhabilitant des existences d’hommes et des femmes par un usage du récit.
Dans ce cours ouvrage, il est question de la vie et de la mort d’un journal durant la Révolution française : sept numéros, parus entre 1793 et 1795 et qui se sont retrouvés au cœur des tensions ayant traversées les principaux courants républicains.
Ce journal donc, le Vieux Cordelier, incarnera, à travers ses pages et les débats qu’elles susciteront, un certain désir d’égalité radicale.

On y croisera alors les spectres de Danton, Robespierre et surtout celui de Camille Desmoulins.

Joseph Andras tente de redonner toute sa puissance politique à la notion de « République » grâce à une mise en abyme historique capable de redonner du sens et une valeur contemporaine (réellement révolutionnaire) à un principe si malentendu, voire incompris ou manipulé.

Julien

"Duchess a 13 ans, pas de père, et une mère à la dérive. Dans les rues de Cape Haven, petite ville côtière de Californie, elle ne souffre ni pitié ni compromis. Face à un monde d’adultes défaillants, elle relève la tête et fait front, tout en veillant sur son petit frère, Robin. Mais Vincent King, le responsable du naufrage de sa mère, vient de sortir de prison. Et son retour à Cape Haven ravive les tumultes du passé. Quand cette menace se précise, Duchess n’a plus le choix : il va lui falloir engager la lutte pour sauver ce qui peut l’être, et protéger les siens."

Atmosphère singulière, intrigue diabolique, écriture ciselée et héroïne inoubliable, Chris Whitaker réalise un véritable travail d'orfèvre pour une lecture hautement addictive !

Sébastien