Eden - Vie Imaginee

Vérité, mensonge, affabulation : toute la trame d’Edén, vie imaginée tient dans ces quelques mots.
Arrivé à Hambourg, où il doit donner une conférence, Alex, le narrateur – un professeur de philosophie – a la surprise de revoir une femme, Mitzi, qu’il a connue bien des années auparavant. En effet, le père de Mitzi était le gérant de l’Hôtel Edén, en Argentine, dans la province de Cordoba, où Alex passa de longues vacances en famille durant la Seconde guerre mondiale, entre 1943 et 1945. Comme son nom le suggère, l’hôtel fut pour lui, alors encore enfant, un endroit paradisiaque qui marqua le passage à l’adolescence et le lieu d’une initiation à l’amour. C’est le point de départ d’une série de souvenirs qui le conduisent à la suite de ses parents, Remo et Cheché, et de son frère Félix, dans un premier temps à Florence et en Toscane, d’où son père était originaire, puis à nouveau en Amérique Latine, essentiellement au Venezuela, en Argentine et en Uruguay. On l’aura compris : en 1943 la famille d’Alex fuyait l’Europe et la guerre, mais ces voyages successifs sont évoqués par la mémoire d’un homme à qui son imagination débordante joue des tours : quelle est la part de vérité et de fiction parmi les souvenirs d’Alex, qui fut un grand menteur quand il était enfant et est demeuré un véritable affabulateur à l’âge adulte ?